Le burn-out est devenu un vrai problème dans le monde du travail aujourd’hui. Les cas sont de plus en plus nombreux, surtout suite à la crise sanitaire qui a forcé des milliers de salariés à passer au télétravail sans préparation et souvent dans de mauvaises conditions. Pour éviter de tomber dans un surmenage excessif, apprenez à discerner les symptômes du burn-out.
Pourquoi faut-il reconnaître les symptômes du burn-out ?
Le syndrome d’épuisement professionnel, appelé plus couramment “burn-out”, touche tout le monde, sans faire de distinction d’âge, de sexe ou de profession. Il s’agit d’abord d’un état de stress et de fatigue. En soi, rien de grave, sauf que celui-ci se prolonge et devient le quotidien du travailleur. Un quotidien insupportable. Si bien qu’à la fin, il se brise. Un adulte sur 4 est concerné selon l’OMS. Et si c’était vous ? Apprenez à reconnaître les symptômes du burn-out pour éviter d’en arriver là. Il vaut mieux prévenir que guérir !
Le burn-out : une définition
La notion de burn-out a émergé dans les années 1970 pour décrire l’état d’épuisement et de dépression des professionnels du soin et de la santé. Ce terme s’est depuis généralisé à toutes les activités, y compris privées (on parle par exemple de “burn-out parental”).
Le burn-out implique une incapacité à travailler qui se répercute sur votre vie privée. Il s’agit d’un surmenage poussé à l’extrême, qui vous impacte d’un point de vue physique, intellectuel, social et émotionnel.
Cet épuisement professionnel profond vous désengage d’une activité qui ne vous correspond plus et pour laquelle vous étiez pourtant très (trop !) investie.
- Délais trop courts
- Mauvaises relations de travail
- Pression ou attentes trop fortes
- Désalignement avec vos valeurs
- Insécurité vis-à-vis de votre emploi
Les causes sont multiples. Chaque burn-out est différent.
L’impact du burn-out
Avant d’en arriver à un craquage complet, le burn-out sème sur son chemin de nombreux signes. Apprendre à les reconnaître est une manière de prévenir ce danger et de faire attention à vous.
Le burn-out arrive parfois insidieusement, sans même que vous vous en rendiez compte. Trop prise dans la spirale du travail, vous ignorez certains voyants d’alerte qui s’allument. Vous zappez volontairement cette douleur, cette boule au ventre, cette fatigue.
Le corps ne peut pas repousser ses limites éternellement. Et un jour, cette protection que vous avez dressée s’écroule. Vous vous retrouvez coincée dans votre lit, incapable de faire un geste. Votre organisme vous lâche et vous le fait comprendre à sa façon. Certaines personnes perdent des parties de leurs cheveux, d’autres ont des soucis de peau importants, des problèmes de mémoire ou d’élocution… Le traitement du burn-out passe en premier lieu par un arrêt de travail et beaucoup de repos. Il arrive qu’une psychothérapie, comme pour une dépression classique, soit une solution à envisager pour se reconstruire. Ensuite, une reconversion professionnelle peut être envisagée pour vous permettre de retrouver la santé au travail, sans stress, une fois le temps du repos et de la reconstruction passé.
Il n’y a pas que le burn-out
Il n’y a pas que le burn-out comme symptôme de mal-être au travail. D’autres phénomènes, découverts et nommés plus récemment, peuvent également être responsables. Parfois, ils sont les signes précurseurs d’un épuisement professionnel en cours.
Le bore-out, c’est l’ennui professionnel, le vrai. Il est dû à un manque de stimulation profond, une placardisation ou une sous-charge de travail. Cela entraîne une perte de l’estime de soi, de la sédentarité, de l’absentéisme et des symptômes dépressifs.
Le brown-out a plus de trait commun avec le burn-out. Il s’agit d’un épuisement professionnel lié à une perte de valeurs, un désalignement avec la vision de votre entreprise ou de votre employeur. Ce conflit interne face à l’absurdité ressenti de votre travail cause une démotivation profonde, une forte remise en question, la dégradation des relations avec vos collaborateurs et de l’anxiété.
Tous deux ont un socle commun, l’épuisement.
Ainsi, savoir reconnaître les symptômes du burn-out, c’est se protéger, mais aussi protéger vos collaborateurs. Car ce sont souvent les proches et les collègues qui remarquent en premier les signes de l’épuisement professionnel.
Les 6 principaux symptômes du burn-out
Le burn-out prend des formes différentes selon chaque personne, et il en va de même pour ses premiers symptômes. Toutefois, il existe des similarités, des signes qui reviennent quand on parle d’épuisement professionnel. Il faut s’y sensibiliser, savoir les reconnaître pour anticiper et éviter le burn-out.
1. Une fatigue extrême
Le syndrome d’épuisement au travail porte bien son nom. Le symptôme du burn-out le plus commun est un état de fatigue prolongé, qui n’est pas soulagé par le repos. Cette lassitude est à la fois physique et mentale. Vous n’arrivez pas à récupérer des forces : c’est là que le cercle vicieux du burn-out s’installe. Vous perdez votre énergie, vous vous sentez vidée alors même que la journée n’a pas encore commencé.
2. Des difficultés à travailler
Le burn-out influe directement sur vos capacités cognitives, votre capacité de réflexion ou de décision. Vous avez alors du mal à vous concentrer ou même à retenir quelque chose. En effet, la fatigue accumulée peut entraîner des problèmes de mémoire, voire de langage.
Vos performances, votre productivité au travail sont donc directement impactées. C’est un signe visible, concret du burn-out, qui ne fait que renforcer votre sentiment de mal-être et votre stress.
3. Stress et problèmes de sommeil
Ce fameux stress justement ! C’est une composante habituelle du burn-out. L’anxiété est toujours présente, parfois en sourdine et d’autres fois de manière plus visible (bégaiement, crise d’angoisse, crise de pleurs, tremblements…).
Ces pensées qui vous obsèdent ou cette angoisse sous-jacente peuvent s’apaiser en dehors du travail. Mais elles reviennent toujours au moment de retourner au boulot. Elle s’accompagne souvent de soucis d’endormissement, de réveils multiples durant la nuit ou d’insomnies.
4. Difficulté à gérer vos émotions
Le burn-out est aussi un épuisement émotionnel. Il devient alors plus difficile de gérer les sentiments forts, qui éclatent à n’importe quel moment. Irritabilité, hypersensibilité, crise de colère, peur incontrôlée, perte de patience, comportement agressif… Ces symptômes créent fréquemment des tensions avec les membres de vos équipes, ce qui envenime la situation et renforce votre stress.
C’est aussi cette difficulté à garder le contrôle qui peut faire déraper le burn-out vers des conduites dangereuses et des troubles addictifs, dans l’espoir (vain) de soulager cet état de tension. Soyez vigilante !
5. Symptômes et douleurs physiques
Un état de stress prolongé provoque des signes physiques ou psychosomatiques. Maux de tête, problèmes de digestion ou de peau, tensions musculaires font partie des symptômes récurrents du syndrome d’épuisement professionnel. Le burn-out peut également causer une perte ou une prise de poids, ainsi que des chutes de tension.
6. Cynisme et désengagement
Un des signes les plus forts du burn-out, c’est le détachement. Alors qu’avant vous étiez investie, voire passionnée, vous réalisez aujourd’hui votre travail avec acharnement, mais l’enthousiasme n’est plus là. Vous devenez cynique, pince-sans-rire, froide, ce qui éloigne vos collaborateurs (voire vos proches). Bref, vous manquez d’empathie. C’est en réalité un mécanisme de défense, alors que le burn-out vous affaiblit émotionnellement.
Cette phase fait parfois penser au brown-out : vous ne vous retrouvez plus dans ce travail. Cette perte de repères s’accompagne d’une baisse de la confiance en vous, voire d’un syndrome de l’imposteur. Certaines personnes parlent même d’un dégoût ou, du moins, d’une vision négative de leur métier qui s’installe. Il n’y a plus de satisfaction, plus d’intérêt, plus de sentiment d’accomplissement ou d’évolution. Dans des termes plus médicaux, on parle ici de “dépersonnalisation”, de “déshumanisation”. Vous commencez à avoir une impression de perte de contrôle.
Burn-out : et après ?
Vous avez vécu un burn-out ? Ou vous l’avez frôlé de près ? Le syndrome d’épuisement professionnel, ça n’est pas la fin de votre carrière professionnelle. Mais un avertissement, un seuil à ne plus franchir et une information : cette activité-là, dans ces conditions-là, ne vous convient pas.
Prenez le temps de vous reposer et de vous occuper de votre bien-être. Un suivi médical est le plus souvent souhaitable pour vous refaire une santé et vous débarrasser des dernières traces de stress. Votre médecin, votre thérapeute saura quel traitement pour le burn-out vous sera le mieux adapté.
Suite à cet épisode, il est important de bien préparer votre retour à l’emploi, sans précipitation. Évolution professionnelle, aménagement de poste, passage à temps partiel, mutation, changement de vie… tout est possible. Vous pouvez vous faire accompagner par un psychologue et/ou la médecine du travail. Selon votre projet, un coaching vous permettra de vous lancer, d’oser entreprendre ou vous reconvertir, à condition que le burn-out soit bien derrière vous.
On peut rebondir après un syndrome d’épuisement professionnel. Ce dernier n’est pas une fatalité ! Vous connaissez à présent les symptômes du burn-out. Se poser la question, c’est déjà le premier pas pour éviter l’épuisement professionnel et conserver une bonne santé au travail ! Écoutez-vous, ne restez pas seule dans votre mal-être, parlez-en et faites-vous accompagner si cela semble nécessaire.
Rétroliens/Pings