Le bilan de compétences est presque devenu une étape obligatoire aujourd’hui dans une carrière professionnelle. Il arrive toujours un moment où on veut évoluer, sans avoir encore de réponse définie sur la direction à prendre. Faire un bilan de compétences devient alors une solution, connue, accessible et réconfortante. Cela permet de faire le point. Mais est-ce vraiment l’outil le plus adapté pour trouver sa voie, se reconvertir ou changer de métier ?
Qu’est-ce qu’un bilan de compétences ?
Le bilan de compétence est une première pierre pour construire votre projet de reconversion professionnelle. Il est composé d’entretiens qui s’étalent sur plusieurs semaines, par le biais d’organismes dédiés, extérieurs à votre entreprise actuelle. À la clé : un bilan et une analyse de vos atouts, de vos connaissances et des métiers à envisager pour la suite.
Faire un bilan de compétences : en quoi ça consiste ?
Le bilan de compétences est composé de 3 phases. La phase :
- préliminaire : examiner vos besoins, vérifier que vous êtes prête à vous investir dans ce bilan de compétences et vous renseigner sur la méthode utilisée.
- d’investigation : à travers des tests de personnalités, des quiz et des entretiens, vos intérêts, vos motivations et vos compétences (aussi bien pro que perso) sont analysés.
- de conclusion : c’est l’heure du bilan ! Le consultant qui vous a reçu pour votre bilan de compétences vous donne des conseils en évolution de carrière, voire un plan de développement de compétences.
Le coût exact pour faire un tel bilan est difficile à donner, mais il est situé entre 1500 et 3000 euros. C’est finançable via votre CPF ou par vos propres moyens. Pôle Emploi ou votre employeur actuel peuvent, dans certains cas, également participer à financer votre bilan de compétences.
À quel moment est-il conseillé de le faire ?
Le bilan de compétences arrive à un moment charnière de votre évolution professionnelle. Cette envie de reconversion ou de transformation peut tout simplement émaner de vous, ou bien faire suite à un événement (un licenciement par exemple). Le plus souvent, les participants des bilans de compétences ont le besoin de faire le point, suite à une envie de changement, de transformation dans leur quotidien professionnel.
Et après ? Une reconversion complète pour changer de métier, une demande de mobilité ou d’évolution de poste, une entrée en formation… C’est très personnel et propre à chacun !
Faire un bilan de compétences : est-ce vraiment la solution ?
Il peut s’agir d’un bon point de départ, pour bénéficier d’un regard neuf et expert sur ses possibilités d’évolution de carrière. Toutefois, je trouve que cette option n’est pas la solution la plus complète. Elle ne propose pas un vrai accompagnement pour la suite de votre parcours.
Les avantages du bilan de compétences
Le bilan de compétences, outre de pouvoir être facilement finançable (via le CPF par exemple), possède plusieurs avantages :
- C’est relativement personnalisé : des tests (comme le fameux test MBTI) permettent de faire un bilan sur-mesure, adapté à vos besoins.
- C’est concret : la phase de conclusion vous présentera – en théorie – des fiches métiers ou des formations précises que vous pouvez suivre pour évoluer professionnellement.
- Cela prend en compte vos compétences : vos aptitudes et votre expérience, voilà sur quoi se base le bilan de compétences.
- Ça rebooste la confiance en soi : vous connaissez vos forces et faiblesses et êtes prête à affronter la suite.
- Ça apporte du crédit à vos candidatures : si vous êtes en recherche d’emploi, le bilan de compétences est un plus aux yeux des recruteurs.
Bref, c’est adapté quand on se pose des questions sur sa carrière. Il permet de définir des objectifs. Mais si vous souhaitez trouver votre voie ou changer de métier, cette solution montre des limites.
Les limites
Le bilan de compétences est un très bon outil pour… faire un bilan. Il porte très bien son nom ! Mais une fois que vous avez trouvé ce qui vous fait vibrer, quel métier vous plairait, il faut passer à l’action. C’est là que le bilan de compétences montre ses inconvénients.
Certains organismes proposent des conclusions très précises avec des pistes de nouvelles entreprises chez lesquelles postuler ou des formations en particulier à intégrer avec les détails pratiques, les démarches. Mais le plus souvent, vous vous retrouvez avec des propositions plus vagues comme “se diriger vers la création d’entreprise” ou des fiches métiers de l’ONISEP.
C’est très bien pour confirmer vos choix ou se rendre compte des changements à effectuer. Toutefois, c’est loin d’être suffisant pour démarrer votre projet et vous donner les clés pour le mener à bien.
Sans compter parfois sur un manque de personnalisation, avec des propositions bien éloignées de vos envies profondes. Le bilan de compétences a en effet tendance à se baser sur votre pratique et votre expérience, oubliant qu’une reconversion complète est possible si on est motivé !
Quelles sont les alternatives au bilan de compétences ?
Le bilan de compétences n’est pas l’unique solution pour savoir quel métier est fait pour vous. Si vous vous sentez perdue dans le monde du travail, si vous recherchez vraiment un métier qui vous rendra heureuse de vous lever le matin, sachez qu’il existe des programmes regroupant des outils et méthodes innovantes et transformantes.
Vous avez envie de changer de métier ? Vous vous lancez dans une toute nouvelle aventure professionnelle ? En suivant un accompagnement ou un coaching spécialisé dans la reconversion professionnelle, c’est tout à fait réalisable. Ces solutions sur-mesure vous permettront d’être guidée et motivée à chaque étape de votre projet, de mieux vous connaître et de comprendre ce à quoi vous aspirez.
Faire un bilan de compétences est un bon moyen de mettre les choses à plat. Quels sont vos atouts professionnels ? Vos aspirations et vos motivations ? Les pistes d’évolution de carrière possibles ? Mais ce n’est pas une fin en soi. Des alternatives au bilan de compétences, comme un programme de coaching, vous permettront d’aller plus loin et de réaliser concrètement votre reconversion.
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